Nutrition

Des alliés pour notre santé hormonale ?

Les phytoestrogènes présents dans des aliments comme le soja, intriguent par leur capacité à imiter les œstrogènes humains. Ces composés naturels jouent un rôle intéressant en modulant les récepteurs des œstrogènes dans notre corps. Mais qu’en est-il vraiment de leur impact ?

Serrure-clef

Notre corps possède deux types principaux de récepteurs d’œstrogènes (serrures): ERα et ERβ. Ces récepteurs sont comme des interrupteurs (on/off) activés par les œstrogènes (clefs) pour réguler diverses fonctions biologiques.

Le récepteur ERα se trouve principalement dans les tissus comme les seins, l’utérus et le foie. Son activation est liée à des effets prolifératifs. Il stimule la croissance des cellules. Ceci peut avoir un impact sur le cycle menstruel ou la grossesse, mais aussi dans des pathologies comme les cancers hormonodépendants.

Le récepteur ERβ, se trouve préférentiellement dans les os, le système nerveux central, la prostate et certains tissus cardiovasculaires. Il joue un rôle protecteur en réduisant l’inflammation, en freinant la prolifération cellulaire et en régulant le métabolisme des graisses.

Les phytoestrogènes, avec leur faible affinité pour ces récepteurs, préfèrent se lier à ERβ, favorisant des effets protecteurs.

Modération

Les phytoestrogènes ne se comportent pas de façon uniforme. Leur action dépend du contexte hormonal et de la concentration dans le corps. En cas de faible taux d’œstrogènes (comme à la ménopause), ils imitent légèrement les œstrogènes et peuvent ainsi réduire des symptômes comme les bouffées de chaleur ou la sécheresse vaginale. En cas de taux élevé d’œstrogènes, par compétition avec les hormones naturels, ils bloquent partiellement l’accès des œstrogènes naturels aux récepteurs. Cela peut limiter certains effets prolifératifs.

Bouclier

Les recherches indiquent que les phytoestrogènes peuvent avoir des effets bénéfiques à plusieurs niveaux. En se liant à ERβ, ils protègent les vaisseaux sanguins en réduisant l’inflammation et le stress oxydatif. Ils améliorent la sensibilité à l’insuline et réduisent l’accumulation de graisses, en particulier dans la région viscérale. L’activation d’ERβ stimule le renouvellement des os et prévient leur fragilisation, un problème fréquent chez les femmes ménopausées. En Asie, où la consommation de soja est élevée, le risque de cancers hormonodépendants est plus faible. Les phytoestrogènes semblent limiter la prolifération cellulaire.

    Equilibre

    Les phytoestrogènes, ces molécules d’origine végétale, apportent des effets modulés et souvent bénéfiques, en particulier pour les femmes ménopausées. Leur capacité à activer préférentiellement ERβ en fait des alliés pour la santé métabolique, osseuse et cardiovasculaire.

    Toutefois, comme pour tout, la modération reste de mise. Les populations asiatiques consomment régulièrement des produits à base de soja sans augmentation des risques hormonaux. En revanche, en Occident, la consommation de soja est généralement plus faible, et les effets des doses élevées ne sont pas aussi bien étudiés à long terme.

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