L’infertilité est un problème de santé mondial. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 186 millions de personnes dans le monde sont touchées. Les causes sont multiples : troubles hormonaux, facteurs environnementaux, ou pathologies spécifiques comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et l’endométriose.
Les traitements classiques, tels que la fécondation in vitro (FIV) ou les traitements hormonaux, sont souvent coûteux et associés à des effets secondaires importants. Ces approches conventionnelles ne garantissent pas toujours le succès. Cela pousse de nombreux patients à chercher des solutions alternatives plus sûres et naturelles. C’est ici que la phytothérapie joue un rôle clé.
Les phytoconstituants : Une alternative
Les phytoconstituants sont des composés bioactifs extraits des plantes. Ils sont utilisés en médecine traditionnelle depuis des siècles. Ces molécules possèdent des propriétés thérapeutiques variées, avec moins d’effets secondaires comparées aux traitements synthétiques.
Parmi les différents bio-constituants, certains composés majeurs sont particulièrement prometteurs dans le traitement de l’infertilité :
- Curcumine (molécule du curcuma) : connue comme anti-inflammatoire puissante, elle aide aussi à équilibrer les hormones et réduit les dommages oxydatifs.
- Resvératrol (présent dans le raisin) : cette molécule améliore la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes.
- Crocin (Crocus sativus) : ce composé stimule les hormones impliquées dans la reproduction.
- Ashwagandha et Shatavari : ces plantes ayurvédiques soutiennent la régulation hormonale et renforcent les systèmes reproductifs masculins et féminins. L’ashwagandha est souvent utilisé par les sportifs malgré un goût très spécifique.
Mécanismes d’action des plantes sur l’infertilité
Les phytoconstituants agissent grâce à différents mécanismes sur l’infertilité:
La réduction du stress oxydatif : L’infertilité est souvent liée à des niveaux élevés de radicaux libres. Les antioxydants présents dans les plantes neutralisent ces molécules nocives, protégeant ainsi les cellules reproductrices.
La régulation hormonale : Certains composés, comme ceux issus de Nigella sativa (cumin noir), augmentent la production de testostérone, FSH et LH, favorisant la fertilité.
L’amélioration de la qualité des gamètes : La cannelle (Cinnamomum zeylanicum) et le safran (Crocus sativus) par exemple, améliorent la motilité et la viabilité des spermatozoïdes, ainsi que la qualité des ovocytes.
L’effet anti-inflammatoire : Des plantes comme le gingembre réduisent l’inflammation, un facteur clé dans des pathologies comme l’endométriose
Intégration avec les traitements classiques
Les phytoconstituants ne remplacent pas les traitements conventionnels mais peuvent les compléter. Par exemple, intégrer des extraits de plantes dans une stratégie globale améliore souvent les résultats, surtout chez les patients souffrant de stress ou d’effets secondaires liés aux thérapies modernes.